L’année 1903


Pour cette 3e édition, le parcours change. M. Lépine, Préfet de la Seine, a interdit la course dans son département la trouvant trop dangereuse.

Dimanche 25 janvier 1903

Le départ a lieu au restaurant Du Père Auto au 105, route de Versailles à Ville-d’Avray.

Devant le restaurant Du Père Auto

Les coureurs doivent rejoindre Versailles (Chantiers), puis Petit-Montreuil, Jouy-en-Josas, Igny et enfin Palaiseau, demi-tour et retour, soit 38 km. Les coureurs sont prévenus que la route à l’entrée d’Igny est très mauvaise, le dégel ayant complètement défoncé la chaussée. Certains concurrents, comme V. Millo, cherchent à réduire au minimum le poids de leur engin. La caisse est comparée à un cercueil pour chien et lui permet d’avoir un triporteur qui ne pèse pas plus de 22 kilos. Le succès populaire est au rendez-vous, la course prend sa place parmi les grandes courses.

V. Millo à côté de Matthieu n°14
Lippmann N°2_Fischer N°3_Lorgeou N°4_Fourchotte N°9 (derrière)
Lippmann N°2_Fischer N°3_Lorgeou N°4
N°11_N°2_N°24
R. Muller N°10_Millo
marquage du tri de Fischer N°3
Viens, viens Madeleine – Georges Ulmer et Arletty

10h30

Le départ est donné. La côte de Picardie est enlevée à toute allure. Durant toute la première moitié de la course, Georges Lorgeou est talonné par G. Fourchotte, Chapperon, Mathieu, V. Millo et Muller.

Lorgeou N°4 suivi du N°6

10h50

Au carrefour du Petit-Montreuil, un millier de spectateurs encourage les coureurs.

11h30

À Jouy-en-Josas, Fourchotte se lance dans un démarrage laissant Chapperon en retrait. Au passage à niveau d’Igny, Lorgeou et Fourchotte sont contraints d’attendre le passage du train pour repartir. Chapperon en profite pour revenir et prend même la tête.

11h40

Dans la côte après Igny, les trois leaders doivent pousser leur machine en courant, Chapperon se trouve alors distancé. Le parcours est tellement boueux qu’il faut parfois s’arrêter pour décrotter les garde-boues.

Lorgeou

11h50

À Palaiseau, c’est à l’hôtel de l’Éléphant qu’a lieu le contrôle avant le demi-tour.

hôtel de l’Eléphant à Palaiseau

Lorgeou et Fourchotte y arrivent couverts de boue. Les deux coureurs sont au coude à coude.

12h45

Enfin, après avoir passé Versailles, Lorgeou réussit à distancer Fourchotte. Derrière, Dufflot a crevé à Versailles, Millo doit abandonner suite à la rupture de l’axe de son pédalier, et Mathieu est lui aussi victime d’une crevaison. Porcheray voulant freiner avec son pied est victime d’une chute dans la descente de Picardie, Rugère voit sa roue endommagée.

Lorgeou N°4
Millo

12h58

C’est finalement Georges Lorgeou sur un triporteur Blotto-Frères qui gagne pour la 2e fois cette course en 2 heures et 28 minutes. Il dépasse Fourchotte de 5 minutes (2 heures 33 minutes). Chapperon finit 3e (2 heures 47 minutes) devant Muller (2 heures 51 minutes) et Fischer (2 heures 51 minutes et 20 secondes). Suivent Lippmann (3 heures 23 minutes) et Moulin, qui est 6e (3 heures 26 minutes), ayant fait une partie de la course avec un pneu crevé.

Georges Lorgeou pose après la course

Après la course, les officiels et les coureurs se retrouvent autour d’un banquet où M. Blotto a porté un toast à son poulain.

Après cette 3e édition, la course n’est pas reprogrammée. Elle ne sera re-organisée qu’en 1922.

19021922

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