L’année 1922


Après la Première Guerre Mondiale, les triporteurs sont devenus les utilitaires-roi.

Paris est traversé de part en part par toutes sortes d’engins à trois roues.

Les marques les plus connues sont Blotto-Frères (immortalisée en 1950 par Robert Doisneau dans sa photo Le baiser Blotto), Juery, Ducom, Austral, l’Hirondelle (nom du modèle, de la marque Manufacture Française d’Armes & de Cycles), Monet-Guyon, Oblin, Galland, Branda, Larribe

La chanson du triporteur – Darry Cowl

A la demande de nombreux fabricants et d’amateurs de la Petite Reine, Henri Desgrange et le journal L’Auto relancent la course.

Dimanche 19 novembre 1922

Pour cette nouvelle édition, la course démarre à Suresnes pour rejoindre Versailles.

Elle démarre au boulevard de Versailles (actuel boulevard Henri Sellier), emprunte la rue de la Tuilerie, revient sur le boulevard de Versailles, traverse Montretout (où la route est mauvaise), passe le carrefour de la route Garches-Vaucresson, le Pont Noir, Ville-d’Avray, la côte de Picardie, descente sur Versailles. Demi-tour sur la Place d’Armes de Versailles et retour vers Suresnes où les concurrents prennent le quai National, le Pont de Puteaux, le boulevard Richard-Wallace et le boulevard Maillot pour une arrivée au chalet du Touring-Club.

La course couvre 32 km.

7h du matin

C’est aux usines d’automobiles Latil que les triporteurs sont pesés. Les caisses sont chargées d’un sac de sable de 50 kg puis elles sont plombées.

L’usine Latil sur les bords de Seine à Suresnes

Les coureurs vont ensuite se placer boulevard de Versailles, sur la ligne de départ.

Boulevard de Versailles à Suresnes
Le Pavillon Bleu, 14, boulevard de Versailles à Suresnes

9 h

C’est au niveau du restaurant Le Pavillon Bleu que le départ est donné aux 105 coureurs.

C’est un miracle qu’aucun accident ne survienne.

quelques instants après le départ, boulevard de Versailles à Suresnes

9h 15

Dès la rue de la Tuilerie, Pierre Gaudefroy, 19 ans, se détache suivi de près par Louis Nicot. Mais ce dernier est victime d’une chute.

9h 30

Dans la côte de Picardie plusieurs coureurs doivent pousser leur triporteur

dans la côte de Picardie

9h 45

À Versailles, Lous Nicot est dépassé par Oscar Cransaz. Pierre Gaudefroy reste en tête.

10h 20

Sur le chemin du retour, Pierre Gaudefroy a distancé tous ses concurrents.

10h 28, Pierre Gaudefroy quelques mètres avant l’arrivée, boulevard Maillot

10h 28

Pierre Gaudefroy gagne la course sur un triporteur Ducom en 1 heure, 28 minutes et 5 secondes.

En 2e position, on retrouve Oscar Cransaz (1 heure, 33 minutes) sur Ducom, suivi de Louis Nicot (1 heure, 38 minutes) sur Blotto-Frères (avec changement de vitesse), Robert Quendray (1 heure, 38 minutes et 36 secondes) sur Ducom est à la 4e place, et Lucien Bredel (1 heure, 39 minutes) à la 5e.

Pierre Gaudefroy et son étonnant triporteur ovoïde

19031923

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