L’année 1902


Dimanche 26 janvier 1902

Sous un vent glacial, la température dépasse à peine le 0°C. La neige est tombée la veille, et le parcours promet d’être boueux. Le départ a lieu devant la brasserie de l’Espérance, au 85 avenue de la Grande-Armée, où une foule compacte se presse. Le parcours reste identique à celui de décembre 1900.

Au premier plan (n°89bis) l’Hôtel du Cycle et le café-restaurant des Sports, puis (n°89) la boutique de vélos « André », ensuite (n°87) l’entrée du Manège et divers magasins, la Brasserie de l’Espérance est juste après

La course est divisée en deux catégories : les coureurs de vitesse, qui ne sont soumis à aucune réglementation, et les engins commerciaux qui portent une charge de 40 kilos. Le coffre doit mesurer au minimum 45 cm de hauteur, 50 cm de longueur et 70 cm de largeur. Parmi les favoris, on retrouve Porcheray, Garin et Wattelier, mais Lorgeou ne participe pas.

Lippmann N°2_Emile Pierre N°5_Bidault N°8
Lippmann N°2_Emile Pierre N°5_Bidault N°8
E. Rousselat N°31
coureur anonyme de la catégorie commerciale
Les rois de la petite reine – René Louis Lafforgue

9h 14

65 coureurs se lancent dans la course. Dès le départ, c’est Moriceau qui prend la tête, suivi de Millo et Chapperon.

9h30

Au Pont de Puteaux (Pont de Rothschild), Barbet rattrape le trio de tête. Après le Pont de Puteaux, les coureurs empruntent le quai, dont les gros pavés sont recouverts d’une boue collante. Morceau veut éviter une voiture et dérape, il est dépassé par Barbet et Chapperon. Porcheray est victime d’un accident à Ville-d’Avray et contraint d’abandonner. Barbet se lance et lâche Chapperon.

L. Guibert N°20

Au retour, dans la descente de Picardie, Chapperon, victime d’une crevaison, chute. Son triporteur est hors d’usage, mais il n’est pas blessé. Il récupère un triporteur, mais il ne peut pas rattraper son retard. 25 autres coureurs abandonnent en cours de route. Dans la descente de Suresnes, les triporteurs atteignent des vitesses de 50 km/h.

10h45

Moriceau tente de rattraper Barbet, mais celui-ci donne un coup de collier pour rester en tête.

C’est B. Barbet, sur un triporteur Blotto-Frères, qui remporte la course en 1 heure, 31 minutes et 33 secondes. Il bat le record de vitesse établi par Lorgeou, qui était de 17,4 km/h, le portant désormais à 22,4 km/h. En 2e position, Moriceau est à 100 mètres derrière, suivi de Lippmann à 1 km, et Chapperon à la 4e place.

19001903

retour sur la liste des années


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *