L’année 1927


Dimanche 13 novembre 1927

Le trajet change et adopte son parcours définitif. Il fait désormais le tour de Paris par les boulevards des Maréchaux, soit 43 km au total, dont 35 km de pavés et 8 km de routes empierrées (qui sont en si mauvais état que les voitures ne s’y risquent pas).

Ménilmontant – Charles Trenet

Les 42 coureurs passent à la pesée à la Société des Glacières de Paris. Les commissaires notent que certains triporteurs ont une caisse de 68 cm au lieu des 70 cm réglementaires. Mais du fait qu’ils ont concouru l’année précédente, ils sont admis. La foule se presse sur le quai de Grenelle, aux alentours du Vel d’Hiv’. Une fois les sacs de 65 kg placés dans les caisses et celles-ci plombées, l’appel est fait par Robert Joly, président du Gros-Caillou Sportif. Une vingtaine d’opérateurs cinéma sont juchés sur des autos, une dizaine de photographes braquent leurs objectifs, les reporters courent. Les journaux L’Intransigeant, Le Cyclo-Sport, La Pédale, Le Miroir des Sports, et Le Sporting sont présents.

Les chronométreurs sont fin prêts, et enfin, à 10 h 03, le départ est donné.

10h03

C’est dans une grande cohue de voitures que les coureurs doivent se faufiler. L’un des favoris, Willam De Dooy, tombe, et son triporteur est hors d’usage. Cognasson se lance tout de suite dans un sprint. Il mène jusqu’aux fortifications où Brissard le rejoint. Dans le boulevard Lefebvre, après la Porte de Versailles, Brissard démarre et lâche Cognasson. André Bourdin le suit.

boulevard Lefebvre, Bourdin suivi de Eugène Oltz

10h25

À la Porte d’Italie, Brissard a 80 mètres d’avance sur Bourdin et 150 sur Cognasson et Eugène Oltz. Malheureusement, une rue a été barrée par des travaux, et les deux leaders, Brissard et Bourdin, bifurquent dans la mauvaise direction. Cognasson et Oltz en profite et prennent la tête. Quand Brissard et Bourdin reviennent dans la course, ils sont 300 mètres derrière. Cognasson ne les laissera pas revenir.

Marcel Cognasson à la Poterne des Peupliers
Eugène Oltz
Eugène Oltz
Marcel Cognasson
Marcel Cognasson dans la dernière ligne droite
Marcel Cognasson dans les derniers mètres

11h39

Au Champ de Mars, la foule est immense, Cognasson est happé par les photographes. Ses camarades de la maison Blotto-Frères le portent en triomphe.

Marcel Cognasson

Marcel Cognasson sur Blotto-Frères gagne donc la course en 1 heure et 36 minutes, suivi d’Eugène Oltz du Vélo-Club du 20e sur triporteur Oblin (1 heure et 37 minutes). André Bourdin est 3e sur Blotto-Frères (1 heure et 48 minutes), suivi d’Hubert Robert sur Blotto-Frères (1 heure et 51 minutes et 17 secondes), de Brissard (1 heure et 51 minutes et 18 secondes), de Gaston Cognasson (le frère de Marcel ; 1 heure et 51 minutes et 43 secondes), de Durand (1 heure et 52 minutes), Brousse, Bruchmann, etc…

Marcel Cognasson pose après sa victoire

19261928

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