Le succès de la course est total. Entre 50 et 200 000 spectateurs sont disséminés sur le parcours. Les 58 coureurs reprennent le même parcours qu’en 1927, Cognasson n’est plus sur un triporteur Blotto-Frères mais sur un Galland.

Le départ est donné, et tout de suite Cognasson est en tête. Sur le boulevard Lefebvre, il démarre et prend 5, puis 20, puis 50 mètres sur ses adversaires.

À la Porte d’Orléans, il a 30 secondes d’avance sur Bourdin, Gaston (son frère), Oltz, Brissard, Guitton, De Dooy, et Eluard.

Il est rejoint au passage à niveau de Sceaux-Ceinture, où le passage d’un train l’immobilise alors qu’il avait 400 mètres d’avance.

Oltz prend la tête au niveau de la Porte d’Italie. Mais Cognasson revient et il reprend la tête. Les pavés de la course font sauter les coureurs sur leurs selles comme des châtaignes dans une poêle.

À la Porte d’Ivry, une banderole est tendue en travers de la route “Salut à mes coureurs ! Signé Rosine Picquart“.

À la Porte de Vincennes, Cognasson, Oltz, G. Cognasson, et Bourdin sont ensemble.

Brissard a crevé juste avant la Porte de Pantin et est lâché. Quelques instants après, le frère de Marcel, Gaston Cognasson, s’accroche avec des cyclistes, tombe, et casse sa roue. Il répare et repart, mais c’en est fini pour lui.

À la Porte de la Villette, Marcel Cognasson a pris 100 mètres d’avance.

Accompagné par près de 500 cyclistes, il gagne avec plus de deux minutes sur le second.

Marcel Cognasson sur Galland, termine en 1h 29, suivi d’Eugène Oltz sur Oblin (1h 31), d’André Bourdin sur Galland (1h 33m 31s), d’Edmond Eluard sur Galland (1h 33m 36s), de William De Dooy (1h 33m 46s). Ils sont suivis de Marcel Bonnaud, Gaston Cognasson (frère de Marcel) sur Galland, Durand, etc…

Avec une moyenne de 29 km/h, Cognasson bat son propre record de 27,8 km/h (de 1926).